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mercredi 28 janvier 2009

KUB et GLISSE

Petit WE spécial qui vient de se passer. Mes deux premières fin de semaines étant d’une banalité affligeante – samedi exploration d’un premier domaine skiable + telemark et dimanche le contraire – je ne vois pas trop ce que j’aurai pu en rapporter mis à part ce drôle de petit ustensile qui remplace si avantageusement les tires fesses ou rondelles hexagonaux : les pioches ou ancres, enfin c’est comme vous voulez ! La suprématie de la pioche sur la rondelle ne fait aucun doute à mes yeux. Alors que le skieur solitaire se les cailles tout seul en serrant son manche pendant les longues minutes de la remontée, les deux fourches de la pioche entraînent gracieusement une paire de skieur vers le haut de la piste. Moment de convivialité, cette remontée est propice à nouer des contacts pour demander son chemin, ou l’emplacement du bar le plus proche. Bref un potentiel de socialisation énorme à condition de connaître un peu le dialecte des autochtones, mais j’y reviendrai une autre fois…En ce WE si spécial j’ai eu la joie de voir ma chérie, qui, malgré le froid, la neige, le vent, le verglas, etc. a pris sa petite 106 pour traverser la Suisse d’Ouest en Est afin de venir me faire un petit coucou. Aussi ne pouvais-je pas la laisser seule à l’appartement pour aller éblouir les skieurs et autres snowboarder de ma plus belle génuflexion. Le corps étant au repos, ce sera à l’esprit de se contorsionner un peu.

Samedi direction Bregenz pour se rendre au KUB (Kunsthaus Bregenz : http://www.kunsthaus-bregenz.at/ehtml/ewelcome00.htm) où se tenait l’avant-dernier jour de l’exposition du plasticien belge Jan Fabre au titre évocateur « From the Cellar to the Attic I From the Feet to the Brain ».

En temps normal, je ne comprends pas grand chose à l’art contemporain et chaque expo me laisse toujours une impression bizarre, quelque chose comme un plat mal ou pas assez assaisonné. Au sortir de l’expo Jan Fabre je n’avais toujours pas tout compris, mais je me suis au moins bien amusé ! Si si si, c’est possible, l’art contemporain peut être drôle. Enfin pour peu que l’on se donne un peu de peine.

Je ne pouvais toutefois laisser partir ma chérie le lundi matin sans lui avoir montré les montagnes autrichiennes au cœur desquelles l’être humain prend conscience de sa petitesse et de son insignifiance (c’est pas moi qui le dit, c’est Armin). Aussi avons-nous décidé de nous lancer dans une petite « Schneewanderung » dominicale. Après le réveil et petit déj’ directions vers le Montafon gros massif au sud du Voralberg pour monter au barrage du Lürnersee, une petite balade en montagne avec quelque chose comme 200 ou 300 de dénivelé positif. Petite montée agréable sur la droite du vallon en remontant un torrent, qui disparaissait parfois sous la neige. A gauche une alternance de falaises drapées aux endroits les plus intimes par des voiles de glace. Au sommet une petite auberge nous atendait avec un chocolat chaud ou un thé, mais grosse déception à l’arrivée : il restait bien deux tables de libre, mais elles étaient réservées….


Qu’importe la Berghütte louait également des luges pour la descente……Schusss.

jeudi 1 janvier 2009

Note Liminaire

Attention grand départ : lancement du blog. C’est avant tout pour conserver et entretenir mes liens avec mes semblables, ce petit peuple de Pierre, de Paul et de Jeanne qui a partagé mes espoirs et mes déceptions, mes sacres et mes affres tout au long de mes errances géographiques que je vais tenter de relater ici les petits événements du quotidien et les grands bouleversements de ma vie. Après avoir eu un rythme migratoire effréné, je vais tâcher de m’astreindre à un mode plus sédentaire. Mais cet enracinement ne peut avoir lieu qu’au prix d’un ultime départ, d’une dernière marche. Aussi vais-je bientôt quitter l’Alsace pour un Est pas si lointain que ça. Je ne pars pas pour la Sibérie, vais rester en Europe - enfin presque - et compte mettre tout en oeuvre pour ne pas me retrouver sur les routes au printemps prochain. En route pour la Suisse orientale où m’appelle mon nouvel emploi. Mais je ne peux me satisfaire d’une banale situation de travailleur émigré. La proximité immédiate de l’Allemagne, de l’Autriche et de la principauté de Lichtenstein m’offre ainsi une grande variété de terres d’accueil. Eliminant d’entrée la Suisse, mon futur lieu de travail, j’ai longtemps hésité entre l’Autriche et le Lichtenstein... D’un côté l’équivalent d’une Principauté de Monaco nichée non pas au bord de la mer Méditerrannée, mais au coeur des Alpes. Mais mis a part cette petite différence de géographie, c’est peu ou prou la même chose : luxe et discrétion sont de mise. De l’autre un petit pays fédéraliste longtemps considéré comme une des bornes frontières entre l’Ouest et l’Est. Terre d’invasion et donc forcément d’immigration l’Autriche ne pouvait que convenir à mes aspirations. Ma raison est faite, en route pour l’Autriche et plus précisemment le Land du Vorarlberg et la région de Bregenz, sur les bords du lac de Constance, le Bodensee comme on l’appelle là-bas !