Vendredi 13 février, voilà bientôt 3 jours qu’il neige par intermittence en fond de vallée. Je ne sais trop si c’est le hasard, mais voilà seulement une semaine que j’ai ramené mes fat en Autriche et je sens bien que ce WE sera une occasion unique pour les sortir de leur hivernation. Mieux encore, un tout jeune club de telemark, domicilié au fin fond du Bregenzerwald organise son tout premier rassemblement avec Workshop, skitest, etc. Bref ils font tout comme les grands et connaissant la rigueur et l’organisation germaniques, je sens que tout va être planifié à la minute près. Un petit mail aux organisateurs pour annoncer mon arrivé et c’est bouclé. Samedi matin, réveil à 6h30 pour se rendre à Schrökend/Warth.
Petit déjeuné vite expédié, je me heurte déjà au premier obstacle. Je disais plus haut qu’il neigeait par intermittence, mais j’ai oublié de dire qu’il neigeait beaucoup. Pour preuve, samedi matin, il neige à nouveau et ma voiture est recouverte sous une belle couche de blanc. Première étape : dégager le véhicule avant même de penser charger mes affaires. Un quart d’heure de balayette plus loin c’est enfin terminé et je peux déposer mes affaires dans le coffre. Une fois assis au volant, je referme la portière et voilà-t-y pas que cette fourbe refuse de se verrouiller, le constat est vite fait. Les récentes chutes de neige ont entraîné l’infiltration de grande quantité (sic) d’humidité dans la portière et par extension dans son mécanisme de fermeture. Le tout a gelé durant la nuit et me voilà maintenant comme un imbécile avec une portière récalcitrante. Seule solution, démarrer le monteur, pousser le chauffage à fond et espérer que la chaleur de l’habitacle va influer sur le mécanisme de fermeture muet. Les minutes passes et toujours rien : pas de déclic salvateur. Ce n’est finalement qu’au bout de vingt minutes que mon salut arrive et que le clac tant attendu se fait entendre. En route…
Les kilomètres passent et le paysage se modifie au fur et mesure que je m’enfonce dans le Bregenzerwald la route devient de plus en plus enneigée et les villages traversées prennent des airs de Scandinavie alors que les congères grandissent tous les cinq kilomètres. Enfin j’arrive à la station et bien sûr il neige toujours !
Le temps de trouver la tente des organisateurs et zou, je suis déjà affecté dans un groupe pour un Workshop « Freeriiiiide ». Quand je disais que chez les teutons on sait organiser un événement. Tout est prévu jusqu’au moindre détail. Y’a même un petit exercice arva avant le départ. Chaque « guide » encadre un groupe de 10 personnes et embarque son petit monde pour un tour de la station en empruntant les sentiers battus. J’avoue n’avoir jamais encore skier comme ça. Pas une seule fois je n’ai jeté un coup d’œil sur la carte du domaine, et pour cause, on ne l’empruntait que le temps de rejoindre un télésiège. Puis encore quelques dizaines de mètres avant de quitter la piste pour accéder au bonheur : 40 à 50 cm de poudreuse vierge qui n’attendait que nous. Elle ne restait d’ailleurs pas immaculée très longtemps la preuve :
Mon seul petit regret c’est que débordant d’enthousiasme, je ne me suis pas beaucoup servi de mon appareil photo. Promis, la prochaine fois, je shoote tout ce qui bouge.
1 commentaire:
t'es dans le bonheur mon salaud!
Charles et moi avons déchiré le Ritson Gap en plein hiver. du beau, de la neige à gogo et une bande de doux dingue (13 personnes, 11 à monter sur la sangle, 3 à faire des allers retours)!
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